Les artisans du métal du quartier de Gamaleya au Caire
Nichés dans le dédale des rues de Gamaleya, non loin du grand bazar de Khan Khalili, les ateliers de métal sont bien souvent cachés au regard. Pour les découvrir, il faut bien souvent les petites rues de traverse, pousser des portes, suivre le bruit des outils ou des machines qui martèlent, façonnent, taillent, assemblent sans relâche des plaques de métal pour en former divers ustensiles de cuisine, ou encore des fanousses, ces lampes emblématiques du Ramadan. Les ateliers sont là, regroupés les uns à côté des autres le long de quelques rues, souvent à peine plus grands que quelques mètres carrés aux murs décrépis, dans lesquels s'activent des hommes au son de la radio hors d'âge qui crache ou du foot sur un vieux poste de télévision cathodique. Les conditions de travail sont précaires, bruyantes, dangeureuses, quasiment sans aucune protection ; les geste sont répétitifs, minutieux. Rencontre avec ces artisans et leur savoir-faire.
Metal craftsmen in the Gamaleya district of Cairo
Tucked away in the maze of Gamaleya streets, not far from the Khan Khalili bazaar, the metal workshops are often hidden from view. To discover them, you often have to take the side streets, push open the doors and follow the noise of the tools and machines that hammer, shape, cut and assemble metal plates to make various kitchen utensils or fanousses, the emblematic Ramadan lamps. The workshops are there, grouped side by side along a few streets, often no bigger than a few square metres with decrepit walls, where the men work to the sound of an outdated radio sputtering or football being played on an old cathode-ray television. The working conditions are precarious, noisy and dangerous, with virtually no protection; the movements are repetitive and meticulous. Meet these craftsmen and their know-how.